
Phasmes
Phasmatodea

Le phasme au Zoo de Martinique
Le phasme est un insecte phytophage connu pour son incroyable capacité de camouflage. En Martinique, il n’est pas présenté en captivité au Zoo, mais il est bien présent dans l’environnement naturel. Les visiteurs les plus attentifs peuvent parfois l’apercevoir en liberté, dissimulé dans la végétation du parc ou dans les forêts environnantes.
Les phasmes vivent principalement dans les milieux humides et boisés. Leur apparence, proche d’une brindille ou d’une feuille, leur permet de passer totalement inaperçus. Cette stratégie de survie, appelée mimétisme, est l’une des plus efficaces du monde des insectes.
Le corps du phasme est allongé, fin et segmenté. Sa coloration varie du vert au brun, parfois marbrée, selon l’espèce et l’environnement. Certains individus peuvent mesurer plus de 10 cm. La plupart du temps, ils restent immobiles pendant de longues heures, ce qui rend leur observation particulièrement difficile.
Strictement herbivore, le phasme se nourrit de feuilles de différentes plantes tropicales. Il est surtout actif la nuit. En journée, il adopte une posture rigide, alignée avec les branches, afin d’échapper aux oiseaux et autres prédateurs.
Les phasmes sont classés Préoccupation mineure (LC) par l’UICN. Ils ne sont pas considérés comme menacés à l’échelle mondiale, mais restent dépendants de la bonne conservation des forêts tropicales. La disparition de la végétation ou l’usage de pesticides peut avoir un impact direct sur leurs populations.
Au Zoo de Martinique, la présence potentielle des phasmes en liberté illustre la richesse du jardin botanique et la qualité des milieux naturels préservés autour des vestiges de l’Habitation Latouche.














Quelques anecdotes

Un camouflage presque parfait
Le phasme peut rester totalement immobile pendant des heures, parfois même des jours. En cas de vent, il peut légèrement se balancer pour imiter le mouvement d’une branche. Ce comportement renforce l’illusion et le rend quasiment invisible aux yeux des prédateurs… et des visiteurs.

Des champions de la discrétion
Chez certaines espèces, la reproduction peut se faire sans accouplement, par un phénomène appelé parthénogenèse. La femelle pond alors des œufs viables sans intervention du mâle, une stratégie rare chez les insectes qui favorise la survie dans des environnements isolés.
