
Tortue Charbonnière
Chelonoidis carbonaria

À la rencontre de la tortue Charbonnière du Zoo de Martinique
La tortue charbonnière, connue localement sous le nom de tortue molokoï, est une tortue terrestre de taille moyenne qui peut atteindre environ 40 cm. Elle vit longtemps, souvent plusieurs dizaines d’années, lorsque son environnement reste stable. Sa carapace sombre ornée de taches jaunes ou orangées lui donne une apparence facilement identifiable.
On l’observe dans plusieurs régions d’Amérique latine, comme le Venezuela, le Panama ou la Guyane. Dans les Antilles, y compris en Martinique, elle fait partie des tortues les plus connues, notamment dans les zones boisées ou près des jardins créoles où la végétation reste dense et humide.
Espèce omnivore, la molokoï se nourrit surtout de fruits tombés au sol, de feuilles, de jeunes pousses et parfois de petits invertébrés. Son régime varié lui permet de s’adapter aux milieux tropicaux. En consommant les fruits mûrs des sous-bois, elle contribue à disperser les graines et participe, à son échelle, au renouvellement de la végétation antillaise.
Au Zoo de Martinique, elle est présentée comme une espèce emblématique des forêts néotropicales. Son enclos met en avant les ambiances végétales typiques de l’île : zones ombragées, sols humides et espaces de refuge, permettant de mieux comprendre son mode de vie et son rôle dans l’écosystème.















Quelques anecdotes

Une tortue qui suit le rythme des saisons antillaises
En Martinique, la tortue molokoï adapte son activité aux variations de pluie et de chaleur. Après les averses, elle sort plus souvent pour profiter des fruits tombés et des plantes fraîches. La reproduction est également liée aux saisons. Les rencontres restent discrètes, et la femelle creuse ensuite un petit nid dans le sol pour y déposer ses œufs avant de s’éloigner, fidèle à son mode de vie solitaire.

Une espèce intégrée au patrimoine naturel local
La tortue molokoï occupe une place particulière dans la culture antillaise. On la retrouve dans les récits traditionnels et dans la mémoire des habitants, car elle fait partie des animaux les plus familiers des milieux ruraux. Aujourd’hui encore, sa présence dans les forêts martiniquaises rappelle l’importance de préserver les zones naturelles qui abritent la faune locale.
